Un post un peu plus léger pour ces fêtes de fin d'années. Que mes
lecteurs ne m'en tiennent pas rigueur, mais cette photo m'a rappelé
une anecdote amusante... Alors voilà...
Parfois en Antarctique on s'ennuie. On saute donc sur des nouvelles
activités qui peuvent se présenter : faire la cuisine, tenter de
pêcher d'affreux poissons pour la science, apprendre à souder,
apprendre à compter les manchots…
Cet hiver, Mickael notre technicien météo, m'a proposé de participer
à une séance de Yoga avec d'autres personnes. J'ai tout de suite
accepté mais ce fut comment dire... un échec retentissant.
Installés sur nos tapis de sol au « séjour » entre le billard et le
baby-foot, Il suffisait de reproduire très appliqués les figures
ancestrales qu'exécutait notre maître, Mika. Derrière lui, les
grandes fenêtres de notre salle de loisirs nous renvoyaient le
spectacle grandiose du glacier, des icebergs et de la banquise se
découpant sur un horizon rose-orangé. L'ambiance était parfaite et
Je sentais « la zenitude » monter en moi.
Le soleil achevait de nous rendre sa courte visite hivernale quand
arriva opportunément la figure dite de « la salutation au soleil ».
En position de fente avant, il fallait ramener la jambe arrière d'un
mouvement vif et élégant pour se retrouver bien droit en joignant
les bras vers le ciel.
Étais-je trop détendu, mes chakras étaient-ils trop ouverts ?
Toujours est-il qu'au cours de ce mouvement un peu brusque, un bruit
sourd retentit dans le silence religieux et concentré de l'assemblée
yogi. Mon sobre « oh pardon ! » ne faisait qu' attirer l'attention
de ceux qui ne l'avaient pas entendu ou ceux qui s'interrogeait
encore sur son origine.
La figure fût répétée et le bruit, bien malgré moi, également .Ce
fut fatal. Je tentais d'étouffer un fou rire pendant plusieurs
minutes, qui finalement se propagea progressivement à toute
l'assemblée, en brisant à jamais la sérénité de cette séance de Yoga
polaire.
Je n'ai plus jamais participé à ces séances de contorsion, qui
semblait pourtant si bien me détendre.
"Oh pardon" encore pour cette petite histoire...
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