chronobiologie




Un résumé de ma thèse


Thermorégulation, sommeil et chronobiologie en milieu polaire : à propos 
d’une expédition sportive itinérante au Groënland pendant l’été arctique





INTRODUCTION :Les troubles du sommeil en milieu polaire ont fréquemment été décrits,  mais ont été peu étudié en particulier lors de l’été arctique. À l’occasion d’une tentative de traversée de la calotte glaciaire du Groenland en ski et en autonomie totale, par trois individus, un recueil de donnée concernant le sommeil et la chronobiologie a été réalisé pendant 5 semaines dont 3 dans des conditions de froid ambiant, de luminosité constante et de stress physique majeur.



METHODOLOGIE : des mesures infrarouges de température tympanique ont été réalisées le matin et le soir; des actimètres couplés à des agendas de sommeil et des questionnaires ont permis de déterminer les paramètres du sommeil et l’activité  motrice nocturne. Les données ont été comparées sur 3 périodes : 8 jours d’effort  continue, 8 jours immédiatement après l’expédition et  8 jours à distance de l’expédition. La Mélatonine et le Cortisol salivaire ont été mesurés lors d’un cycle nocturne en fin d’expédition et  tous les matins au réveil pendant 25 jours.. L’analyse chronologique de l’ensemble des données précédentes a été menée pour rechercher  des changements de phase de l’horloge circadienne.

RESULTATS :Pour les trois individus ont constate pendant la période d’effort continue d’une part une baisse significative de la température tympanique le soir et d’autre part un sommeil qui est moins fractionnés  mais par des périodes d’éveil plus longues comportant une forte intensité de l’activité motrice. L’étude de la chronobiologie semble montrer des modifications d’amplitude de la mélatonine  et des modifications de phases imprévisibles chez les trois individu en dépit d’horaire d’un rythme activité/sommeil stable.

INTERPRETATION/CONCLUSION  :Ces données concernant peu d’ individus et recueillies dans des conditions de terrain éloignées des standards expérimentaux, ne permettent pas de donner de conclusions formels. Cependant les données de la température tympanique semblent confirmer des troubles de thermorégulation survenant lors d’efforts physiques important  en ambiance froide. Les données actimétriques reflètent une probable augmentation du Sommeil Lent Profond, une possible activité sympathique nocturne et/ou de l’axe corticotrophe que l’ont rencontre  parfois à la suite d’activité physique intense. Enfin Les données chronobiologiques  semblent montrer qu’a l’instar des animaux, la luminosité constante de l’été arctique perturbe la sécrétion de mélatonine et l’horloge circadienne confirmant que le Noyau Supra Chiasmatique est beaucoup plus sensible que l’on pensait à l’ensemble de la  luminosité des 24 heures y compris pendant le sommeil. Ces troubles chronobiologiques pourrait être en partie responsable des troubles du sommeil survenant pendant l’été arctique.


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